Cultura

La culture... archéologique

Lundi 14 juin 2010 à 0:29

http://cultura.cowblog.fr/images/9782746504004.gifLes chercheurs d'aujourd'hui nous livrent, simplement, clairement, l'état de leur savoir

Il y a environ dix millénaires, l'histoire de l'humanité connut une véritable révolution, qui marqua le passage du paléolithique au néolithique : dans différentes régions du monde, de petits groupes de chasseurs-cueilleurs entreprirent de domestiquer certains animaux - chien, mouton, chèvre, porc, boeuf, buffle, lama... - et certaines plantes - blé, orge, lentille, mil, riz, maïs, courge, pomme de terre... Le contrôle des ressources alimentaires leur permit de se sédentariser et d'accroître considérablement leur population, éliminant progressivement les sociétés de chasseurs-cueilleurs.
Cette expansion démographique continue déboucha sur la création des premières villes, des premiers États et, finalement, de l'écriture et de l'histoire...

Jean-Paul Demoule, ancien président de l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), est professeur de protohistoire européenne à l'université de Paris-I. Spécialiste du néolithique et de l'âge du fer, il a mené des fouilles archéologiques en France, en Grèce et en Bulgarie.

Extrait du livre :
Ce que les archéologues ont appelé «révolution néolithique», qui correspond à la domestication des animaux et des plantes, est certainement la révolution la plus décisive de l'histoire de l'homme depuis son apparition sous sa forme actuelle, Homo sapiens sapiens. Pendant la quasi-totalité de leur histoire, les humains ont en effet vécu de chasse, de cueillette et de pêche, immergés dans la nature, sur le même plan que les autres espèces biologiques. En ses débuts, le xxe siècle a qualifié de «prédateur» ce mode de vie traditionnel, par opposition à l'économie dite «de production» qu'aurait introduite la domestication des animaux et des plantes. Mais, sur sa fin, ce même siècle a commencé à se demander si lui-même ne pratiquait pas une prédation à bien plus grande échelle encore, au point de menacer la plupart des espèces biologiques, y compris peut-être aussi l'espèce humaine.
Sous sa forme actuelle d'Homo sapiens sapiens, l'humanité semble avoir émergé en Afrique de l'Est il y a environ 100 000 ans, à partir de formes locales d'Homo erectus. Elle serait ensuite sortie d'Afrique et aurait supplanté les groupes locaux d'Homo erectus partout dans le monde. On discute encore de la possibilité de croisements entre ces différentes formes - selon ce que l'on appelle le «modèle multirégional» -, même si le scénario de l'élimination progressive des erectus locaux par les nouveaux sapiens sapiens est privilégié.
Jusqu'à il y a environ 12 000 ans, le climat de la planète était moins favorable qu'aujourd'hui. Avant cette date sévissait en fait la dernière grande période glaciaire : de gigantesques glaciers recouvraient la moitié nord de l'Europe, retenant une grande partie de l'eau du globe. Puis le climat s'est peu à peu réchauffé : en un ou deux millénaires, les glaces ont fondu, le niveau des mers est remonté d'une centaine de mètres, un climat et une végétation tempérés se sont imposés sur des pans entiers de continents.

Auteur Jean-Paul Demoule
Editeur Le Pommier
Date de parution octobre 2008
Collection Le College De La Cite, numéro 38
Format 10 cm x 16 cm
ISBN 2746504006
Illustration Pas d'illustrations
Nombre de pages 128

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